Changement de sexe : le PLR souhaite répondre aux enjeux entourant la dysphorie de genre

Le PLR a déposé une motion appelant à garantir un encadrement multidisciplinaire professionnel pour la prise en charge d’une dysphorie de genre et une intégration des parents dans les cas d’une réassignation sexuelle d’une personne mineure.

Conscient des enjeux liés à l’identité de genre, le PLR a déposé une motion avec des propositions concrètes pour garantir un consentement vraiment éclairé ainsi qu’un encadrement professionnel et le respect de l’autorité parentale.

Il arrive qu’une intervention de réassignation sexuelle (IRS), qui comprend divers traitements médicaux – bloqueurs de puberté, médecine hormonale et/ou chirurgie –, soit nécessaire pour certaines personnes souffrant de dysphorie de genre. Une IRS consiste à modifier les caractères sexuels primaires ou les caractères sexuels secondaires d’une personne transgenre afin de faire correspondre son apparence physique à son identité ressentie. Selon les chiffres de l’OFS, en 2022, 486 personnes ont été hospitalisées pour effectuer une ou plusieurs opérations d’affirmation de genre.

Cependant, à Genève, nous manquons de statistiques ainsi que de protocoles de recherche à long terme quant à la pratique en la matière. Cela conduit à un manque de connaissances médicales sur le long terme. Le PLR estime que la question des IRS mérite une considération sérieuse pour le bien-être physique et psychique des personnes concernées, qui sont souvent de jeunes personnes. De plus, dans les cas de mineurs, il est primordial d’associer leurs parents dans cette démarche.

Concrètement, la motion demande :

  • De garantir un processus d'IRS sûr et respectueux, en exigeant une durée minimale de 18 mois entre le début de la demande médicale formelle de la procédure et la première prise de médicaments ;
  • D’exiger un encadrement pluridisciplinaire incluant notamment un endocrinologue ;
  • D’impliquer les parents dans les décisions concernant les jeunes de moins de 18 ans ;
  • De promouvoir des recherches approfondies, ainsi que d’établir des protocoles de recherche pour mieux comprendre les effets à long terme, et ainsi pouvoir véritablement informer les patients et donc obtenir un consentement vraiment éclairé ;
  • De lutter contre toute forme de discrimination envers les personnes transgenres, y compris les violences et les obstacles à l'emploi, au logement et aux soins de santé.


Texte de la motion