La question de la médicalisation précoce des mineurs trans est d’actualité. La Suède, en particulier l’hôpital Karolinska, à Stockholm, a revu sa politique très volontariste depuis le documentaire « The Trans Train » de 2019 donnant notamment la parole à Sametti, visage des transgenres suédois, qui raconte son regret des opérations subies et souhaite entamer une détransition, bien qu’il soit impossible de revenir en arrière sur certains points.
Les militants qui sont intervenus le 29 avril refusent quant à eux l’idée même d’un débat, qu’ils considèrent comme «un instrument des dominants pour canaliser la colère des dominé.es» dès lors que «débattre d’un discours, c’est déjà le considérer audible».
Sans se prononcer sur le fond de la question, le PLRG entend marquer son soutien à l’Université de Genève. Le débat sur des thématiques complexes et dont les tenants et aboutissants doivent encore être éclairés participe à la construction de la Cité ; ce débat est indispensable et il doit pouvoir se dérouler autrement que sous la forme d’un combat relevant du rapport de forces. C’est la main habile de l’intelligence et de la connaissance qui doit dessiner l’avenir, non le glaive brutal du guerrier.
L’idée qu’un petit groupe de personnes déterminées puisse empêcher toute discussion est à l’opposé de l’Etat de droit. La volonté d’une minorité d’imposer, au besoin par la force, sa propre vision du souhaitable ou de l’interdit est contraire à l’idée même de la démocratie.
L’Université est et doit demeurer un lieu de formation et transmission du savoir mais aussi une place de débats, d’échanges, de confrontation des idées. Elle ne doit pas tolérer les manœuvres portant atteinte à sa mission ou visant à interdire de quelque manière le débat scientifique.
Soutien à l’Université
