Le budget présenté en novembre 2024 est le dernier budget voté pour la législature 2020-2025. Dès lors, nous nous devions de regarder l’évolution, de faire un bilan, une certaine comparaison entre les comptes au début et à la fin de la législature.
Le budget de notre Commune a connu une augmentation significative au cours de cette législature. Rappelons-nous que le nombre d’habitants à Thônex est passé de 14'455 personnes en juin 2020 à 16'886 personnes en juin 2024, soit une croissance d’environ 17 %.
Le premier budget voté lors de cette législature, le budget 2021, s’élevait à un peu moins de 45 millions de francs. Quatre ans plus tard, nous sommes à près de 63 millions de francs, soit une augmentation de plus de 30 %. Il est certain qu’une partie de cette augmentation provient des investissements qui ont été réalisés, entraînant des charges importantes d’amortissement, comme pour l’École de Belle-Terre.
Cette année encore, le PLR s’efforce d’examiner ce budget en faisant des remarques si nécessaires. Nous voulons absolument éviter de devoir voter une augmentation du centime additionnel.
Cette année, nous avons :
Plus de policiers municipaux.
Le retour des correspondants de nuit (les mêmes que nous avions supprimés en début de législature).
Une administration plus musclée. En quatre ans, le nombre de collaborateurs communaux est passé de 113 personnes en 2021 à 135 personnes, notamment pour gérer la cohésion sociale. Le budget de ce service est passé de 240'000 francs en 2021 à plus de 1 million de francs prévus pour 2025.
Une telle augmentation du nombre de collaborateurs nous oblige à nous interroger : nous avons à peine achevé la nouvelle mairie et le bâtiment administratif, que déjà le manque de places de travail semble être une préoccupation.
Nous comprenons que certains de ces nouveaux postes sont demandés pour gérer des surcharges de travail. Pour répondre à ces besoins, ne faudrait-il pas commencer par recruter des auxiliaires – et régulariser les postes quelques mois après, si vraiment nécessaire ?
Nous demandons à notre Exécutif de bien vouloir consulter le Conseil municipal (en Plénière ou en Commission) à propos des points suivants :
On nous propose de consacrer 300'000 francs pour soutenir les familles Thônésiennes qui veulent offrir à leurs enfants des activités sportives et culturelles. C’est bien, mais nous insistons pour que ces dépenses ne se fassent pas sans que ce délibératif n’ait au préalable approuvé un règlement d’attribution.
Vous avez insisté pour garder l’offre promotionnelle pour des abonnements TPG à la hauteur de 75'000 francs. Or, il est fort probable que la nouvelle loi cantonale soit appliquée dès le 1er janvier 2025. Là encore, nous demandons à notre Exécutif de bien vouloir expliquer aux Conseillers municipaux comment sera allouée cette subvention.
Puisque vous voulez garder les 35'000 francs de subvention en faveur de la culture intercommunale chênoise – sachant que cette année encore, il n’y a aucune raison de penser que cela va être utilisé, est-ce que notre Exécutif pourrait, avec leurs collègues des Trois-Chêne, étudier la possibilité de remettre le Cinéma Le Forum d’aplomb ? Que coûterait une rénovation ? Serait-il possible de l’utiliser, non seulement pour projeter des films, mais également pour de petits spectacles ?
Enfin, concernant l’investissement de saunas dans l’enceinte de la piscine : Il faudrait expliquer au municipal comment seront gérés ces saunas. Quel personnel pour surveiller, nettoyer, gérer le planning ?
Parmi les plus grandes augmentations, nous noterons les différentes subventions qui s’élevaient à un peu moins de 9 millions en 2021 et s’élèvent à près de 12 millions de francs dans ce budget. Plus de la moitié est consacrée à la jeunesse, mais nous notons également, avec satisfaction, que de plus en plus de fonds sont consacrés aux aînés.
Nous avons noté avec plaisir la subvention pour la création de 16 places en halte-garderie et un budget non négligeable (près d’un demi-million) pour la participation aux frais d'exploitation d'une crèche privée. C’est bien, mais c’est un peu timide.
Nous comprenons qu’il a fallu faire des choix. Mais fallait-il vraiment prévoir d’engager un informaticien alors que les frais de dédommagements au Service Informatique de l’Association des Communes Genevoises (le SIACG) augmentent chaque année ? Pour le budget 2021, on nous expliquait que le dédommagement au SIACG allait augmenter de 11 %. Un an plus tard, en 2022, le budget augmentait de 5,38 %. Pour 2023, l’augmentation était de 27 %. C’était 19 % en 2024. Et il y a encore une augmentation prévue pour 2025.
De même, plutôt que d’augmenter le nombre d’ingénieurs ou d’augmenter les charges d’externalisation de l’entretien des espaces verts (on parle de 396'000 francs en plus par rapport aux comptes 2023), ne fallait-il pas consacrer un peu plus de notre budget à des places de crèche supplémentaires tant souhaitées par les jeunes couples thônésiens ?
Notre Groupe applaudit l’encouragement des associations Thônésiennes. Mais nous ne pouvons que regretter de voir que ce budget prévoit de débourser 110'000 francs pour une association qui propose la mutualisation d'objets – alors que son activité dépend de subventions d’autres communes, subventions qui jusqu’à présent n’ont pas été accordées. Je ne suis pas certain que les autres associations qui reçoivent une aide de Thônex bénéficient du même avantage.
Un mot sur l’évolution de notre dette : Lorsque nous avons rejoint ce délibératif, la dette du patrimoine administratif était d’environ 50 millions de francs. Ce budget affiche une dette de 87 millions de francs. Bien sûr, il a fallu payer pour des investissements qui avaient été votés lors de la précédente législature : l’extension de la Mairie, le nouveau bâtiment administratif, la réalisation des espaces publics et de l’école à Belle-Terre. - Durant cette législature, nous avons voté de nouveaux investissements : l’acquisition de parcelles Promenade des Oiseaux, l’aménagement du Nautica, l’aménagement de la voirie, le toit de l’école Pont-Bochet, le parc aqualudique…
Ce qui est préoccupant, c’est le fait que notre capacité d’autofinancement reste négative : nous devons emprunter pour financer nos nouveaux investissements. Ce budget 2025 ne fait pas exception. Ce n’est pas un beau cadeau que nous laissons à la prochaine législature.
Certaines augmentations budgétaires sont certainement justifiées. Cependant, nous souhaitons que notre Exécutif continue d’avoir une réflexion approfondie sur la répartition des ressources afin de prioriser les dépenses en fonction de l’évolution parfois changeante des besoins et attentes, notamment en matière de garde d’enfants, des Thônésiennes et Thônésiens.