Le coût de la garde des enfants est un double problème. D'une part, l'offre ne suit pas la demande, nombre de parents ne trouvant pas de solutions satisfaisantes sans passer par les « listes d'attente », d'autre part, le coût des infrastructures grève le budget des communes.
Onex propose une offre à travers les crèches et à travers l'Accueil Familial de Jour (AFJ). Précisons d'entrée qu'iI ne s'agit nullement de comparer l'excellente qualité de la prestation délivrée aux enfants, mais bien le coût économique et social.
Mettre son enfant dans une crèche coûte CHF 37'000 par an au contribuable onésien pour un équivalent temps plein. Choisir l'AFJ coûte CHF 14'000 par an. La crèche coûte donc 2,5 fois plus cher à la collectivité que l'AFJ. La différence principale résulte de l'infrastructure de la crèche comparé à l'AFJ dans lequel les enfants sont gardés au domicile de leur accueillante (j'emploie uniquement le féminin car sur Onex nous n'avons, à ce jour, que des dames).
L'AFJ, avec sa structure et ses coûts plus légers pour la collectivité, devrait permettre d'accueillir 2,5 fois plus d'enfants pour un même budget. Evidemment pour pouvoir accueillir plus d'enfants nous devons avoir plus d'accueillant(e)s.
Tout comme les crèches, l'AFJ est soumis à un contrôle de l'Etat très strict. Onex s'est associée avec Bernex, Lancy et Confignon pour créer AFJ Rhône-Sud. Les accueillant(e)s doivent ainsi être agréé(e)s au DIP pour pouvoir exercer. Des formations continues sont proposées et des espaces de rencontre pour les enfants gardés sont organisés.
L'AFJ remplit ainsi sa fonction première qui est d'offrir une garde de qualité pour des parents qui travaillent.
Mais c'est du point de vue social que l'AFJ présente un plus grand intérêt. Avec un coût de la vie élevé à Genève, certains couples sont forcés de travailler tous les deux, alors même que l'un des conjoints préférerait se consacrer pendant quelques années à ses enfants, à temps partiel ou à temps plein. L'AFJ peut permettre à ces couples de faire ce choix et de bénéficier d'un revenu complémentaire indispensable pour la famille. Les accueillant(e)s peuvent ainsi avoir leur propre revenu, financer leurs retraites et donc avoir une indépendance financière.
Nous devons mettre un accent beaucoup plus fort sur les structures d'AFJ, plus légères et plus facilement disponibles car ne dépendant pas d'infrastructures. En faisant ainsi, Onex sera en position d'accueillir de nombreux enfants en garde sans grever le budget communal tout en offrant un complément financier à des parents au foyer, et donc un meilleur pouvoir d'achat à des familles onésiennes.