Vote serré sur la ligne de bus 49 du PLR Veyrier

Vote serré sur la ligne de bus 49 du PLR Veyrier hier lors de son assemblée générale extraordinaire

Lundi soir (25 mars), le PLR Veyrier s’est réuni en assemblée générale extraordinaire pour parler de la ligne de bus 49 et définir sa consigne de vote pour le 9 juin portant sur le crédit de CHF 396'000 pour aménager le chemin des Rasses et celui du Bois-Gourmand, tracé défini pour le passage dudit bus. L’excellent article de notre conseillère municipale Mélina Barras-Cave paru dans notre PLR Info que vous avez toutes et tous reçu la semaine dernière dans vos boîtes-aux-lettres résumait parfaitement la situation. Vous le trouverez sur notre site et je vous invite à le lire pour ceux qui ne l’ont pas encore fait.

 

Pour en revenir à notre assemblée, nous avons entendu le président du Conseil municipal, Alain Pautex, nous présenter la genèse de ce projet qui remonte à une dizaine d’année. Une constante qui a frappé tous les participants et qui a été décisif pour le vote du conseil municipal du 14 octobre dernier : Le Canton et son administration ont été tout au long du processus, imperméables à toute discussion et à toute concertation et n’ont jamais montré un quelconque doute quant à leur détermination à garder le tracé défini. Ni les demandes du Conseil administratif, les pétitions des habitants de Veyrier, les différentes rencontres avec l’OCT (Office cantonal des Transports) ou les lettres adressées aux différents Conseillers d’Etat en charge (d’abord M. Dal Busco puis M. Maudet) n’ont fait changer d’un iota leur décision. Le conseil municipal avait, en fin de compte, accepté la demande de crédit, préférant garder la ligne de bus 49 sur un parcours pas idéal plutôt que de prendre le risque de ne rien avoir du tout. En résumé, fallait-il jouer à pile ou face contre le Canton pour avoir ou non cette ligne de bus importante pour les habitants du plateau de Vessy, pour permettre ou non un accès direct au centre sportif de Grand-Donzel depuis les villages de Veyrier et Troinex et un accès direct ou non à la gare de Bachet, au centre commercial de la Praille, aux stades de foot, bientôt de hockey ?

 

Madame Danièle Rizzo, membre du comité référendaire et secrétaire de l’association Veyrier-Rasses-Marais a ensuite donné le point de vue des référendaires. Elle a commencé par souligner que le referendum n’était en aucun cas une décision contre qui que ce soit, mais bien une position de conviction, de principe. Les quelques 1340 signataires de la pétition ont décidé de se dresser contre le « chantage » de l’OCT. Le référendum a pour but de préserver cet axe de mobilité douce qui a été aménagé il y a juste 4 ans à grand frais, un axe utilisé par de nombreux enfants et familles à vélo, en trottinette ou à pied. Déconstruire ce qui a été fait, déplacer des arbres plantés récemment, enlever des places de parc pour permettre le croisement des bus est illogique selon Madame Rizzo. Il serait tellement plus simple de voir le bus 49 utiliser la route de Veyrier, permettant en plus de desservir les écoles ci trouvant en utilisant les infrastructures déjà existantes.

 

Lors du débat, un argument avancé par M. Philibert Perrin a marqué les participants : il a mentionné que les lignes radiales, celles qui lient les communes au centre, telles la ligne 8, sont financées par la Confédération, mais que les autres lignes, transversales, telles la ligne 41 ou la ligne 49 sont financées par les communes desservies. Alors, si c’est à Veyrier de payer et si les TPG et l’OCT sont réellement au service de la population, pourquoi imposer un tracé que personne ne veut, pourquoi celui qui paie (en l’occurrence la commune) n’a pas son mot à dire…

 

De nombreuses voix sont venues également souligner l’intransigeance de l’OCT, sur ce sujet, mais sur de nombreux autres. Des décisions de technocrates prises sur des plans par des fonctionnaires ne connaissant pas grand-chose à la réalité de nos villages. Et c’est très certainement ce point qui a fait basculer le vote final. Et c’est la voix du président qui a dû départager les votes paritaires. Les membres du PLR ont donc décidé à une voix près de refuser le crédit pour aménager les chemins des Rasses et de Bois-Gourmand. C’est maintenant à la population, dans son ensemble, de se prononcer.

 

Yves Monnat

Chef de groupe et conseiller municipal PLR

 

Crédit image : Tribune de Genève