Comment avez-vous vécu cette législature ?
Je l’ai appréciée davantage que les précédentes, car je savais que c’était la dernière. J’aime toujours ce que je fais – je pense d’ailleurs que c’est l’un des plus beaux mandats politiques – mais le moment est venu de laisser la place aux jeunes. Karl-Anton Baumann est désormais prêt à assumer ce mandat à l’exécutif de la commune de Bernex, et je suis serein pour les prochaines élections.

Quel a été le projet phare du CA durant cette législature ?
Après le COVID, il nous a fallu deux ans pour stabiliser la situation. Ces années ont été vraiment compliquées pour nous trois. Heureusement, cela s’est fait sereinement, en équipe. Nous avons dû redimensionner nos investissements et les prioriser en fonction de nos finances actuelles et futures.
Durant cette législature, plusieurs projets attendus depuis une vingtaine d’années se sont concrétisés, comme le groupe scolaire provisoire à Luchepelet et le déblocage de la zone industrielle. Le projet phare reste cependant très clairement la conception, la réalisation, l’ouverture et l’arrivée des habitants dans le nouveau quartier de Saint-Mathieu. Ce n’est pas tous les jours qu’on accueille 1 000 nouveaux habitants.

Quel projet de votre dicastère dont vous êtes le plus fier ?
L’un des projets dont je suis le plus satisfait est l’ouverture d’une deuxième crèche dans la commune, à Saint-Mathieu. Sur mes quatre mandats, je suis particulièrement fier des évolutions que nous avons pu amener dans le domaine social pour aider les habitants : CapEmploi, Job Repères, Reliance, les familles d’accueil... sans oublier l’inauguration de la bibliothèque au printemps 2015.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Quels projets ont été abandonnés ou repoussés ?
J’aurais voulu mener à bien le projet du Vieux-Lully, comprenant la construction de 23 logements et du Cube, le centre culturel de Bernex. Nous avons perdu plus de deux ans à cause des négociations avec des voisins, de la pandémie de COVID, puis des problèmes liés au glissement de terrain. C’est un chantier complexe, mais nous avons désormais surmonté ces difficultés et les travaux ont repris. Ils devraient se terminer dans le courant du deuxième semestre 2027.

Et dans votre dicastère ?
Une des difficultés a été de faire face à trois référendums, tous gagnés, pour lesquels nous avons dû convaincre la population. Surmonter ces obstacles politiques ensemble est une belle réussite.
Concernant les finances communales, malgré notre faible capacité financière, nous avons pu répondre aux besoins de nos habitants. Je suis satisfait du travail accompli tout au long de ces 18 années. La situation financière est saine et l’endettement reste raisonnable par rapport au développement actuel de notre Commune. Nous avons finalement réussi à convaincre le Conseil d’État que le développement initialement envisagé n’était ni tenable, ni souhaitable pour les Bernésiennes et les Bernésiens. En effet, le devoir du conseil administratif est de travailler pour le bien-être des habitants, d’augmenter leur qualité de vie et de trouver des solutions dans l’intérêt général, en toute intelligence.

Quelle est la suite ?
L’administration communale et le CA vont me manquer. Je resterai, jusqu’au mois de septembre, membre du bureau et du comité de l’Association des communes genevoises. J’ai accepté au début de cette année la présidence du Conseil d’administration de la Maison de Vessy et je vais prochainement rejoindre le comité du Conseil de la fondation d’Aigues-Vertes. J’ai envie d’être un facilitateur, de mettre mon réseau à disposition de ceux qui en ont besoin.